J' AI FAIT CE BLOG POUR MON PLAISIR ,CAR JE SUIS UNE FEMME TRES ROMANTIQUE*** ..j'aime la sensualité romantique sensuel sexy romance *****. se qui est beaux ..la douceur..POUR LE PLAISIR DES YEUX DES IMAGES ..SEXY QUI SONT CERTAINES TRES BELLES, SENSUELLE .. ET NON VULGAIRE, ECT.. POUR LE PLAISIR DE MON COEUR LA MUSIQUE QUE JE TROUVE TRES BELLES ..TRES ROMANTIQUE QUE j'ADORE ETQUI ME REND MELANCOLIQUE ET AMOUREUSE ...MA PASSIONS J'ECRIS DES POEMES..ET D'AUTRES ...CONCERNANT L'AMOUR ..IL FAUT SAVOIR AIMER , COMME SE POEME QUI SUIT *********AIMER*****
aimer ce n'est pas de grande déclarations
aimer c'est de toute petite chose, simple , sans aucune justifications...
aimer c'est dire veut tu un café? et tu fatigué ...
je peux faire quelque chose pour toi ?
aimer c'est un coup de téléphone , une douce pensée , une lettre , une petite surprise ...
une charmante invitation ...
aimer s'est prendre quelque minutes , de son temps , pour l'autre meme si parfois
on na pas le temps , aimer ses accomplir spontanément des choses .....
pour l'autre et sans arrière pensée ...sans aucune raison !!!
aimer c'est ne pas juger ...ne pas critiquer ..ne pas donner le mal ...
aimer c'est d'etre capable de dire ; a ta place je naurais pas fait mieux .
aimer ses pouvoir dire ses envies , c'est beaux se que tu a réussi .
aimer c'est acceuillir l'autre tel qui est, l'écouter avec son coeur , ne pas brusquer ..
aimer c'est regarder l'autre avec les yeux , du coeur , et des yeux , de l'ame ...
la parole peut mentir mais le regard lui jamais il te ment .
aimer c'est etre la non seulement avec son corps mais aussi avec son ame ..
aimer c'est dire ""je taime" a un conjouint , a un ami, frere , a une soeur ...
aimer s'est si doux , si fragile .
aimer ce n'est ce n'est pas compliquer , ses l'essentiel dans la vie .
l'orsque qu'elqu'un a le privilege d'aimer et etre aimer .
la vie extraordinaire , cette chaleur , qui rayonne , cette lumiere qui illumine l'ame ...
le coeur , et des yeux qui sappelle l'amour .....
ton coeur me remplit de bonheur , la flame en toi ...
rallume celle qui est en moi , tu me protége contre le vent et la neige ...
l'orsque la tritesse m'envahit , ton sourire éblouit tout mes soucies .
ton regard tellement attendrissant , me donne envie d'aller de l'avant ...
pour moi tu est sacrée , et sache pour l'éterniter , tout ses mots pour te dire que je ""taime ** QUE VOUS POUVEZ ALLEZ VOIR SUR MON 2EME BLOG **QUE J'AI REALISER SUR LA VALEUR D'UNE FEMME**http://princesse-95480.skyrock.com/profil/..(que vous pouvez aller le visiter, tout en respectant mon blog et mon univers gracias °).
<<MERCI>>
JE N'AIME PAS LA MEDIOCRITE ANSI QUE CEUX OU CELLES QUI N'ONT PAS DE PERSONNALITE LE BLOG REPRESENTE JUSTEMENT LA PERSONNALITE DE TOUT A CHACUN JE SUIS CONTRE LE FAIT DE PRENDRE MES CRéATIONS ....ET CELLES DES AUTRES ....
IL N' Y A AUCUN MERITE A SE FAIRE UN BLOG DANS CES CONDITIONS SAUF SI LES PERSONNES SONT D'ACCORD POUR OFFRIR LEURS CREATIONS ****
CECI EST POUR TOI (l)(l) MON AMOUR ...
CETTE NUIT JE ME SUIS ENDORMIE
J ETAIT SEULE DANS MON LIT
QUAND J AIE FERME LES YEUX (l)
NOUS ETIONS TOUS LES DEUX
DANS TES BRASJ ETAIS BLOTTIE
BERCE D UN BONHEUR INFINI
IVRE DE TES CARESSES (l)
JE ME NOYAIT DANS UN OCEAN DE TENDRESSE
J AVAIS PEUR DE ME REVEILLER
PAR PEUR DE LA REALITE (l)
HO !! REVE EMPORTE MOI AVEC TOI
LAISSE MOI PROFITER ENCORE DE TOI
SI JE NE FAIT QU UN REVE
JE NE VEUT PAS ME REVEILLER
CAR JE VEUT ETRE A TES COTES (l)
ENLACE POUR L ETERNITE
POUR TOI MON AMOUR PARTI TROP TOT
AU PARADIS***
**JE T'AIME **Qu'est- ce qu'une femme amoureuse?***
Comment reconnaitre une femme amoureuse? Quels sont les signes et gestes qui trahissent une fremme amoureuse? Savoir si une fille vous aime vraiment; Reconnaitre une femme amoureuse. La jalousie d'une femme amoureuse Quand une femme est vraiment amoureuse de vous, elle fera tout pour vous séduire si elle ne vous a pas encore conquis, elle fera tout pour vous garder le plus longtemps possible si elle est déja votre copine. Ainsi le premier signe qui la trahira sera sa jalousie. C'est pourquoi elle s'arragera pour vous éloigner de ses rivales potentielles par tous les moyens . Les femmes sont très jalouses mais la différence c'est qu'elles savent bien mieux le cacher que les hommes.Elles expriment juste leur jalousie différemment, d'une façon plus indirecte.Par exemple, c'est possible qu'une fille vous fasse des crises de jalousie si vous allez passer votre après-midi avec votre meilleure amie ou ami meme au boulot, cette crise s'exprime par: » je trouve que tu penses trop à toi, tu es égoiste » ou encore » de toute façon, ton boulot , tes amis et tes objectifs passent avant tout le reste, tu t'en fou des autres , tout ce qui compte c'est ta réussite » . Traduction: » tu ne t'occupe pas assez de moi , je suis jalouse que tu passe tout ce temps avec d'autres. »Il faut donc la rassurer sur vos sentiments, car en effet elle peut penser à raisond'ailleurs, que ce sont les premiers signes d'éloignements qui annoncent la rupture, elle pensera que vous ne l'aimez plus et sera d'autant plus sur les nerfs! Le regard d'une femme amoureuse Un signe qui ne trompe pas, c'est le regard. Une femme amoureuse vous regardera avec » les yeux de l'amour », d'autant plus après avoir partagé des moments intimes, ou encore après avoir passé un bon moment en votre compagnie. Son regard brillera et elle sourira betement: elle vous aime , une femme amoureuse n'aura d'yeux que pour vous. La valorisation de votre personne Une femme amoureuse trouvera que tout ce que vous faites est bien , que vous etes beau, sinon parfait et qu'elle a de la chance d'etre avec vous: elle vous valorisera en permanence aux yeux de sa famille , de son entourage , de ses amies: elle veut votre bien-etre avant meme le sien , avant tout et vous le fait ressentir. Le contact physique Une femme amoureuse voudra toujours s'accrocher à vous physiquement, par exple à votre bras se collera à vous sur le canapé et voudra toujours passer du temps avec vous, profiter de la vie avec vous. Sans vous elle se sent seule, perdue , déboussolée. Quand une femme s'accroche à vous physiquement , c'es bien qu'elle vous aime à ne plus se contenir. De plus, une femme amoureuse ne pourra cacher que vous lui plaisez physiquement, qu'elle aime votre corps et qu'elle veut vous faire l'amour. Une femme amoureuse se dévoile Enfin reconnaitre une femme amoureuse sera facile par le fait qu'elle n'aura pas peur de se dévoiler et de vous considérer comme son confident, en plus de son amoureux et son amant. Elle vous confiera donc des secrets, des faiblesses qu'elle n'a dévoilé à personne, sinon à peu de gens.Elle vous fait confiance! Une femme amoureuse veut plaire Une femme amoureuse fera tout pour se mettre en valeur pour vous attirer ou vous seduire surtout si elle n'est pas encore votre copine ou votre femme. Ainsi elle fera tout pour etre plus attirante à vos yeux. Souvent une femme amoureuse est intimidée par vous, le simple fait de vous parler peut l'intimider , si elle ne vous parle pas souvent .Elle a du mal à soutenir votre regard si la relation est naissante . Elle a peur aussi de vous décevoir et surtout de ne pas vous plaire. Conclusion ; une femme amoureuse ne se controle pas , se sent bien en votre présence , et veut votre bonheur avant tout. Ainsi une femme amoureuse est une femme qui ne se controle plus en votre presense.Elle fait tout pour vous séduire, vous re-séduire, discuter et passer un maximum de temps avec vous. En votre présence , elle se sent tout simplement bien , en sécurité et réconfortée: elle vous aime vraiment pour ce que vous etes . Pour elle c'est l'Amour avec un grand A, elle vous le fait ressentir, meme si elle est souvent maladroite , jalouse et sur les nerfs. Elle souhaiterait que ces moments ne se terminent jamais. Si vous la trouvez ne la lachez pas , vous savez pas la chance que vous avez !
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souvenir-hier-aujourdhui, Posté le samedi 04 octobre 2014 08:23
Tu vois, juste vengeur, les fleaux de ton Eglise
” Tu vois, juste vengeur, les fleaux de ton Eglise,
Qui, par eux mise en cendre et en masure mise,
A, contre tout espoir, son espérance en toy,
Pour son retranchement, le rempart de la foy.
Tes ennemis et nous sommes esgaux en vice,
Si, juge, tu te sieds en ton lict de justice ;
Tu fais pourtant un choix d’enfans ou d’ennemis
Et ce choix est celuy que ta grace y a mis.
Si tu leur fais des biens, ils s’enflent en blasphemes,
Si tu nous fais du mal, il nous vient de nous mesmes ;
Ils maudissent ton nom quand tu leur es plus doux ;
Quand tu nous meurtrirois, si te benirons-nous.
… Veux-tu long-temps laisser en cette terre ronde
Regner ton ennemy ? N’es-tu seigneur du monde,
Toy, Seigneur, qui abbats, qui blesses, qui gueris,
Qui donnes vie et mort, qui tüe et qui nourris ?
Les princes n’ont point d’yeux pour voir ces grand’ merveilles ;
Quant tu voudras tonner, n’auront-ils point d’oreilles ?
Leurs mains ne servent plus qu’à nous persecuter ;
Ils ont tout pour Satan, et rien pour te porter.
Sion ne reçoit d’eux que refus et rudesses,
Mais Babel les rançonne et pille leurs richesses ;
Tels sont les monts cornus, qui (avaricieux)
Monstrent l’or aux enfers et les neiges aux cieux.
Les temples du payen, du Turc, de l’idolatre,
Haussent au ciel l’orgueil du marbre et de l’albastre,
Et Dieu seul, au désert pauvrement hebergé,
A basti tout le monde et n’i est pas logé !
Les moineaux ont leurs nids, leurs nids les hyrondelles ;
On dresse quelque fuye aux simples colombelles ;
Tout est mis à l’abry par le soing des mortels,
Et Dieu, seul immortel, n’a logis ni autels ;
Tu as tout l’univers, où ta gloire on contemple,
Pour marchepied la terre et le ciel pour un temple,
Où te chassera l’homme, ô Dieu victorieux ?
Tu possedes le ciel et les cieux des hauts cieux ?
Nous faisons des rochers les lieux où l’on te presche,
Un temple de l’estable, un autel de la creiche ;
Eux, du temple une estable aux asnes arrogants,
De la saincte maison la caverne aux brigands.
Les premiers des chrestiens prioient aux cimetieres :
Nous avons faict ouir aux tombeaux nos prieres,
Faiet sonner aux tombeaux le nom de Dieu le fort,
Et annoncé la vie aux logis de la mort.
Tu peux faire conter ta loüange à la pierre ;
Mais n’as-tu pas tousjours ton marchepied en terre ?
Ne veux-tu plus avoir d’autres temples sacrez
Qu’un blanchissant amas d’os de morts asserrez ?
Les morts te loüeront-ils ? Tes faicts grands et terribles
Sortiront-ils du creux de ces bouches horribles ?
N’aurons-nous entre nous que visages terreux,
Murmurant ta loüange aux secrets de nos creux ?
En ces lieux caverneux tes cheres assemblées,
Des ombres de la mort incessamment troublées,
Ne feront-elles plus resonner tes saincts lieux,
Et ton renom voler des terres dans les cieux ?
Quoy ! serons-nous muets, serons-nous sans oreilles,
Sans mouvoir, sans chanter, salis ouïr tes merveilles ?
As-tu esteint en nous ton sanctuaire ? Non,
De nos temples vivans sortira ton renom.
Tel est en cet estat le tableau de l’Eglise
Elle a les fers aux pieds, sur les gesnes assise,
A sa gorge là corde et le fer inhumain,
Un pseaume dans la bouche et un luth en la main.
Tu aimes de ses mains la parfaicte harmonie :
Nostre luth chantera le principe de vie ;
Nos doigts ne sont plus doigts que pour trouver tes sons,
Nos voix ne sont plus voix qu’à tes sainctes chansons.
Mets à couvert ces voix que les pluies enroüent ;
Deschaine donc ces doigts, que sur ton luth ils joüent ;
Tire nos yeux ternis des cachots ennuyeux,
Et nous monstre le ciel pour y tourner les yeux.
Soient tes yeux addoucis à guerir nos miseres,
Ton oreille propice ouverte à nos prieres,
Ton sein desboutonné à loger nos souspirs
Et ta main liberalle à nos justes desirs.
Que ceux qui ont fermé les yeux à nos miseres,
Que ceux qui n’ont point eu d’oreille à nos prieres,
De coeur pour secourir, mais bien pour tourmenter,
Point de mains pour donner, mais bien pour nous oster,
Trouvent tes yeux fermez à juger leurs miseres ;
Ton oreille soit sourde en oiant leurs prieres ;
Ton sein ferré soit clos aux pitiez, aux pardons ;
Ta main seiche sterile aux bien-faicts et aux dons.
Soient tes yeux clair-voyants à leurs pechez extremes,
Soit ton oreille ouverte à leurs cris de blasphemes,
Ton sein desboutonné pour s’enfler de courroux,
Et ta main diligente à redoubler tes coups.
Ils ont pour un spectacle et pour jeu le martyre ;
Le meschant rit plus haut que le bon n’y souspire ;
Nos cris mortels n’i font qu’incommoder leurs ris,
Les ris de qui l’esclat oste l’air à nos cris.
Ils crachent vers la lune, et les voutes celestes
N’ont-elles plus de foudre et de feux et de pestes ?
Ne partiront jamais du throsne où tu te sieds
Et la Mort et l’Enfer qui dorment à tes pieds ?
Leve ton bras de fer, haste tes pieds de laine ;
Venge ta patience en l’aigreur de ta peine :
Frappe du ciel Babel : les cornes de son front
Deffigurent la terre et luy ostent son rond. “
un-bebe-bebe-reborn, Posté le samedi 04 octobre 2014 08:06
Tu vois, juste vengeur, les fleaux de ton Eglise
” Tu vois, juste vengeur, les fleaux de ton Eglise,
Qui, par eux mise en cendre et en masure mise,
A, contre tout espoir, son espérance en toy,
Pour son retranchement, le rempart de la foy.
Tes ennemis et nous sommes esgaux en vice,
Si, juge, tu te sieds en ton lict de justice ;
Tu fais pourtant un choix d’enfans ou d’ennemis
Et ce choix est celuy que ta grace y a mis.
Si tu leur fais des biens, ils s’enflent en blasphemes,
Si tu nous fais du mal, il nous vient de nous mesmes ;
Ils maudissent ton nom quand tu leur es plus doux ;
Quand tu nous meurtrirois, si te benirons-nous.
… Veux-tu long-temps laisser en cette terre ronde
Regner ton ennemy ? N’es-tu seigneur du monde,
Toy, Seigneur, qui abbats, qui blesses, qui gueris,
Qui donnes vie et mort, qui tüe et qui nourris ?
Les princes n’ont point d’yeux pour voir ces grand’ merveilles ;
Quant tu voudras tonner, n’auront-ils point d’oreilles ?
Leurs mains ne servent plus qu’à nous persecuter ;
Ils ont tout pour Satan, et rien pour te porter.
Sion ne reçoit d’eux que refus et rudesses,
Mais Babel les rançonne et pille leurs richesses ;
Tels sont les monts cornus, qui (avaricieux)
Monstrent l’or aux enfers et les neiges aux cieux.
Les temples du payen, du Turc, de l’idolatre,
Haussent au ciel l’orgueil du marbre et de l’albastre,
Et Dieu seul, au désert pauvrement hebergé,
A basti tout le monde et n’i est pas logé !
Les moineaux ont leurs nids, leurs nids les hyrondelles ;
On dresse quelque fuye aux simples colombelles ;
Tout est mis à l’abry par le soing des mortels,
Et Dieu, seul immortel, n’a logis ni autels ;
Tu as tout l’univers, où ta gloire on contemple,
Pour marchepied la terre et le ciel pour un temple,
Où te chassera l’homme, ô Dieu victorieux ?
Tu possedes le ciel et les cieux des hauts cieux ?
Nous faisons des rochers les lieux où l’on te presche,
Un temple de l’estable, un autel de la creiche ;
Eux, du temple une estable aux asnes arrogants,
De la saincte maison la caverne aux brigands.
Les premiers des chrestiens prioient aux cimetieres :
Nous avons faict ouir aux tombeaux nos prieres,
Faiet sonner aux tombeaux le nom de Dieu le fort,
Et annoncé la vie aux logis de la mort.
Tu peux faire conter ta loüange à la pierre ;
Mais n’as-tu pas tousjours ton marchepied en terre ?
Ne veux-tu plus avoir d’autres temples sacrez
Qu’un blanchissant amas d’os de morts asserrez ?
Les morts te loüeront-ils ? Tes faicts grands et terribles
Sortiront-ils du creux de ces bouches horribles ?
N’aurons-nous entre nous que visages terreux,
Murmurant ta loüange aux secrets de nos creux ?
En ces lieux caverneux tes cheres assemblées,
Des ombres de la mort incessamment troublées,
Ne feront-elles plus resonner tes saincts lieux,
Et ton renom voler des terres dans les cieux ?
Quoy ! serons-nous muets, serons-nous sans oreilles,
Sans mouvoir, sans chanter, salis ouïr tes merveilles ?
As-tu esteint en nous ton sanctuaire ? Non,
De nos temples vivans sortira ton renom.
Tel est en cet estat le tableau de l’Eglise
Elle a les fers aux pieds, sur les gesnes assise,
A sa gorge là corde et le fer inhumain,
Un pseaume dans la bouche et un luth en la main.
Tu aimes de ses mains la parfaicte harmonie :
Nostre luth chantera le principe de vie ;
Nos doigts ne sont plus doigts que pour trouver tes sons,
Nos voix ne sont plus voix qu’à tes sainctes chansons.
Mets à couvert ces voix que les pluies enroüent ;
Deschaine donc ces doigts, que sur ton luth ils joüent ;
Tire nos yeux ternis des cachots ennuyeux,
Et nous monstre le ciel pour y tourner les yeux.
Soient tes yeux addoucis à guerir nos miseres,
Ton oreille propice ouverte à nos prieres,
Ton sein desboutonné à loger nos souspirs
Et ta main liberalle à nos justes desirs.
Que ceux qui ont fermé les yeux à nos miseres,
Que ceux qui n’ont point eu d’oreille à nos prieres,
De coeur pour secourir, mais bien pour tourmenter,
Point de mains pour donner, mais bien pour nous oster,
Trouvent tes yeux fermez à juger leurs miseres ;
Ton oreille soit sourde en oiant leurs prieres ;
Ton sein ferré soit clos aux pitiez, aux pardons ;
Ta main seiche sterile aux bien-faicts et aux dons.
Soient tes yeux clair-voyants à leurs pechez extremes,
Soit ton oreille ouverte à leurs cris de blasphemes,
Ton sein desboutonné pour s’enfler de courroux,
Et ta main diligente à redoubler tes coups.
Ils ont pour un spectacle et pour jeu le martyre ;
Le meschant rit plus haut que le bon n’y souspire ;
Nos cris mortels n’i font qu’incommoder leurs ris,
Les ris de qui l’esclat oste l’air à nos cris.
Ils crachent vers la lune, et les voutes celestes
N’ont-elles plus de foudre et de feux et de pestes ?
Ne partiront jamais du throsne où tu te sieds
Et la Mort et l’Enfer qui dorment à tes pieds ?
Leve ton bras de fer, haste tes pieds de laine ;
Venge ta patience en l’aigreur de ta peine :
Frappe du ciel Babel : les cornes de son front
Deffigurent la terre et luy ostent son rond. “
beaux-belles-sublimes, Posté le samedi 04 octobre 2014 07:49
Tu vois, juste vengeur, les fleaux de ton Eglise
” Tu vois, juste vengeur, les fleaux de ton Eglise,
Qui, par eux mise en cendre et en masure mise,
A, contre tout espoir, son espérance en toy,
Pour son retranchement, le rempart de la foy.
Tes ennemis et nous sommes esgaux en vice,
Si, juge, tu te sieds en ton lict de justice ;
Tu fais pourtant un choix d’enfans ou d’ennemis
Et ce choix est celuy que ta grace y a mis.
Si tu leur fais des biens, ils s’enflent en blasphemes,
Si tu nous fais du mal, il nous vient de nous mesmes ;
Ils maudissent ton nom quand tu leur es plus doux ;
Quand tu nous meurtrirois, si te benirons-nous.
… Veux-tu long-temps laisser en cette terre ronde
Regner ton ennemy ? N’es-tu seigneur du monde,
Toy, Seigneur, qui abbats, qui blesses, qui gueris,
Qui donnes vie et mort, qui tüe et qui nourris ?
Les princes n’ont point d’yeux pour voir ces grand’ merveilles ;
Quant tu voudras tonner, n’auront-ils point d’oreilles ?
Leurs mains ne servent plus qu’à nous persecuter ;
Ils ont tout pour Satan, et rien pour te porter.
Sion ne reçoit d’eux que refus et rudesses,
Mais Babel les rançonne et pille leurs richesses ;
Tels sont les monts cornus, qui (avaricieux)
Monstrent l’or aux enfers et les neiges aux cieux.
Les temples du payen, du Turc, de l’idolatre,
Haussent au ciel l’orgueil du marbre et de l’albastre,
Et Dieu seul, au désert pauvrement hebergé,
A basti tout le monde et n’i est pas logé !
Les moineaux ont leurs nids, leurs nids les hyrondelles ;
On dresse quelque fuye aux simples colombelles ;
Tout est mis à l’abry par le soing des mortels,
Et Dieu, seul immortel, n’a logis ni autels ;
Tu as tout l’univers, où ta gloire on contemple,
Pour marchepied la terre et le ciel pour un temple,
Où te chassera l’homme, ô Dieu victorieux ?
Tu possedes le ciel et les cieux des hauts cieux ?
Nous faisons des rochers les lieux où l’on te presche,
Un temple de l’estable, un autel de la creiche ;
Eux, du temple une estable aux asnes arrogants,
De la saincte maison la caverne aux brigands.
Les premiers des chrestiens prioient aux cimetieres :
Nous avons faict ouir aux tombeaux nos prieres,
Faiet sonner aux tombeaux le nom de Dieu le fort,
Et annoncé la vie aux logis de la mort.
Tu peux faire conter ta loüange à la pierre ;
Mais n’as-tu pas tousjours ton marchepied en terre ?
Ne veux-tu plus avoir d’autres temples sacrez
Qu’un blanchissant amas d’os de morts asserrez ?
Les morts te loüeront-ils ? Tes faicts grands et terribles
Sortiront-ils du creux de ces bouches horribles ?
N’aurons-nous entre nous que visages terreux,
Murmurant ta loüange aux secrets de nos creux ?
En ces lieux caverneux tes cheres assemblées,
Des ombres de la mort incessamment troublées,
Ne feront-elles plus resonner tes saincts lieux,
Et ton renom voler des terres dans les cieux ?
Quoy ! serons-nous muets, serons-nous sans oreilles,
Sans mouvoir, sans chanter, salis ouïr tes merveilles ?
As-tu esteint en nous ton sanctuaire ? Non,
De nos temples vivans sortira ton renom.
Tel est en cet estat le tableau de l’Eglise
Elle a les fers aux pieds, sur les gesnes assise,
A sa gorge là corde et le fer inhumain,
Un pseaume dans la bouche et un luth en la main.
Tu aimes de ses mains la parfaicte harmonie :
Nostre luth chantera le principe de vie ;
Nos doigts ne sont plus doigts que pour trouver tes sons,
Nos voix ne sont plus voix qu’à tes sainctes chansons.
Mets à couvert ces voix que les pluies enroüent ;
Deschaine donc ces doigts, que sur ton luth ils joüent ;
Tire nos yeux ternis des cachots ennuyeux,
Et nous monstre le ciel pour y tourner les yeux.
Soient tes yeux addoucis à guerir nos miseres,
Ton oreille propice ouverte à nos prieres,
Ton sein desboutonné à loger nos souspirs
Et ta main liberalle à nos justes desirs.
Que ceux qui ont fermé les yeux à nos miseres,
Que ceux qui n’ont point eu d’oreille à nos prieres,
De coeur pour secourir, mais bien pour tourmenter,
Point de mains pour donner, mais bien pour nous oster,
Trouvent tes yeux fermez à juger leurs miseres ;
Ton oreille soit sourde en oiant leurs prieres ;
Ton sein ferré soit clos aux pitiez, aux pardons ;
Ta main seiche sterile aux bien-faicts et aux dons.
Soient tes yeux clair-voyants à leurs pechez extremes,
Soit ton oreille ouverte à leurs cris de blasphemes,
Ton sein desboutonné pour s’enfler de courroux,
Et ta main diligente à redoubler tes coups.
Ils ont pour un spectacle et pour jeu le martyre ;
Le meschant rit plus haut que le bon n’y souspire ;
Nos cris mortels n’i font qu’incommoder leurs ris,
Les ris de qui l’esclat oste l’air à nos cris.
Ils crachent vers la lune, et les voutes celestes
N’ont-elles plus de foudre et de feux et de pestes ?
Ne partiront jamais du throsne où tu te sieds
Et la Mort et l’Enfer qui dorment à tes pieds ?
Leve ton bras de fer, haste tes pieds de laine ;
Venge ta patience en l’aigreur de ta peine :
Frappe du ciel Babel : les cornes de son front
Deffigurent la terre et luy ostent son rond. “
un-enfant-la-vie59, Posté le samedi 04 octobre 2014 07:18
Tu vois, juste vengeur, les fleaux de ton Eglise
” Tu vois, juste vengeur, les fleaux de ton Eglise,
Qui, par eux mise en cendre et en masure mise,
A, contre tout espoir, son espérance en toy,
Pour son retranchement, le rempart de la foy.
Tes ennemis et nous sommes esgaux en vice,
Si, juge, tu te sieds en ton lict de justice ;
Tu fais pourtant un choix d’enfans ou d’ennemis
Et ce choix est celuy que ta grace y a mis.
Si tu leur fais des biens, ils s’enflent en blasphemes,
Si tu nous fais du mal, il nous vient de nous mesmes ;
Ils maudissent ton nom quand tu leur es plus doux ;
Quand tu nous meurtrirois, si te benirons-nous.
… Veux-tu long-temps laisser en cette terre ronde
Regner ton ennemy ? N’es-tu seigneur du monde,
Toy, Seigneur, qui abbats, qui blesses, qui gueris,
Qui donnes vie et mort, qui tüe et qui nourris ?
Les princes n’ont point d’yeux pour voir ces grand’ merveilles ;
Quant tu voudras tonner, n’auront-ils point d’oreilles ?
Leurs mains ne servent plus qu’à nous persecuter ;
Ils ont tout pour Satan, et rien pour te porter.
Sion ne reçoit d’eux que refus et rudesses,
Mais Babel les rançonne et pille leurs richesses ;
Tels sont les monts cornus, qui (avaricieux)
Monstrent l’or aux enfers et les neiges aux cieux.
Les temples du payen, du Turc, de l’idolatre,
Haussent au ciel l’orgueil du marbre et de l’albastre,
Et Dieu seul, au désert pauvrement hebergé,
A basti tout le monde et n’i est pas logé !
Les moineaux ont leurs nids, leurs nids les hyrondelles ;
On dresse quelque fuye aux simples colombelles ;
Tout est mis à l’abry par le soing des mortels,
Et Dieu, seul immortel, n’a logis ni autels ;
Tu as tout l’univers, où ta gloire on contemple,
Pour marchepied la terre et le ciel pour un temple,
Où te chassera l’homme, ô Dieu victorieux ?
Tu possedes le ciel et les cieux des hauts cieux ?
Nous faisons des rochers les lieux où l’on te presche,
Un temple de l’estable, un autel de la creiche ;
Eux, du temple une estable aux asnes arrogants,
De la saincte maison la caverne aux brigands.
Les premiers des chrestiens prioient aux cimetieres :
Nous avons faict ouir aux tombeaux nos prieres,
Faiet sonner aux tombeaux le nom de Dieu le fort,
Et annoncé la vie aux logis de la mort.
Tu peux faire conter ta loüange à la pierre ;
Mais n’as-tu pas tousjours ton marchepied en terre ?
Ne veux-tu plus avoir d’autres temples sacrez
Qu’un blanchissant amas d’os de morts asserrez ?
Les morts te loüeront-ils ? Tes faicts grands et terribles
Sortiront-ils du creux de ces bouches horribles ?
N’aurons-nous entre nous que visages terreux,
Murmurant ta loüange aux secrets de nos creux ?
En ces lieux caverneux tes cheres assemblées,
Des ombres de la mort incessamment troublées,
Ne feront-elles plus resonner tes saincts lieux,
Et ton renom voler des terres dans les cieux ?
Quoy ! serons-nous muets, serons-nous sans oreilles,
Sans mouvoir, sans chanter, salis ouïr tes merveilles ?
As-tu esteint en nous ton sanctuaire ? Non,
De nos temples vivans sortira ton renom.
Tel est en cet estat le tableau de l’Eglise
Elle a les fers aux pieds, sur les gesnes assise,
A sa gorge là corde et le fer inhumain,
Un pseaume dans la bouche et un luth en la main.
Tu aimes de ses mains la parfaicte harmonie :
Nostre luth chantera le principe de vie ;
Nos doigts ne sont plus doigts que pour trouver tes sons,
Nos voix ne sont plus voix qu’à tes sainctes chansons.
Mets à couvert ces voix que les pluies enroüent ;
Deschaine donc ces doigts, que sur ton luth ils joüent ;
Tire nos yeux ternis des cachots ennuyeux,
Et nous monstre le ciel pour y tourner les yeux.
Soient tes yeux addoucis à guerir nos miseres,
Ton oreille propice ouverte à nos prieres,
Ton sein desboutonné à loger nos souspirs
Et ta main liberalle à nos justes desirs.
Que ceux qui ont fermé les yeux à nos miseres,
Que ceux qui n’ont point eu d’oreille à nos prieres,
De coeur pour secourir, mais bien pour tourmenter,
Point de mains pour donner, mais bien pour nous oster,
Trouvent tes yeux fermez à juger leurs miseres ;
Ton oreille soit sourde en oiant leurs prieres ;
Ton sein ferré soit clos aux pitiez, aux pardons ;
Ta main seiche sterile aux bien-faicts et aux dons.
Soient tes yeux clair-voyants à leurs pechez extremes,
Soit ton oreille ouverte à leurs cris de blasphemes,
Ton sein desboutonné pour s’enfler de courroux,
Et ta main diligente à redoubler tes coups.
Ils ont pour un spectacle et pour jeu le martyre ;
Le meschant rit plus haut que le bon n’y souspire ;
Nos cris mortels n’i font qu’incommoder leurs ris,
Les ris de qui l’esclat oste l’air à nos cris.
Ils crachent vers la lune, et les voutes celestes
N’ont-elles plus de foudre et de feux et de pestes ?
Ne partiront jamais du throsne où tu te sieds
Et la Mort et l’Enfer qui dorment à tes pieds ?
Leve ton bras de fer, haste tes pieds de laine ;
Venge ta patience en l’aigreur de ta peine :
Frappe du ciel Babel : les cornes de son front
Deffigurent la terre et luy ostent son rond. “
angel-demonne59, Posté le samedi 04 octobre 2014 07:12
Tu vois, juste vengeur, les fleaux de ton Eglise
” Tu vois, juste vengeur, les fleaux de ton Eglise,
Qui, par eux mise en cendre et en masure mise,
A, contre tout espoir, son espérance en toy,
Pour son retranchement, le rempart de la foy.
Tes ennemis et nous sommes esgaux en vice,
Si, juge, tu te sieds en ton lict de justice ;
Tu fais pourtant un choix d’enfans ou d’ennemis
Et ce choix est celuy que ta grace y a mis.
Si tu leur fais des biens, ils s’enflent en blasphemes,
Si tu nous fais du mal, il nous vient de nous mesmes ;
Ils maudissent ton nom quand tu leur es plus doux ;
Quand tu nous meurtrirois, si te benirons-nous.
… Veux-tu long-temps laisser en cette terre ronde
Regner ton ennemy ? N’es-tu seigneur du monde,
Toy, Seigneur, qui abbats, qui blesses, qui gueris,
Qui donnes vie et mort, qui tüe et qui nourris ?
Les princes n’ont point d’yeux pour voir ces grand’ merveilles ;
Quant tu voudras tonner, n’auront-ils point d’oreilles ?
Leurs mains ne servent plus qu’à nous persecuter ;
Ils ont tout pour Satan, et rien pour te porter.
Sion ne reçoit d’eux que refus et rudesses,
Mais Babel les rançonne et pille leurs richesses ;
Tels sont les monts cornus, qui (avaricieux)
Monstrent l’or aux enfers et les neiges aux cieux.
Les temples du payen, du Turc, de l’idolatre,
Haussent au ciel l’orgueil du marbre et de l’albastre,
Et Dieu seul, au désert pauvrement hebergé,
A basti tout le monde et n’i est pas logé !
Les moineaux ont leurs nids, leurs nids les hyrondelles ;
On dresse quelque fuye aux simples colombelles ;
Tout est mis à l’abry par le soing des mortels,
Et Dieu, seul immortel, n’a logis ni autels ;
Tu as tout l’univers, où ta gloire on contemple,
Pour marchepied la terre et le ciel pour un temple,
Où te chassera l’homme, ô Dieu victorieux ?
Tu possedes le ciel et les cieux des hauts cieux ?
Nous faisons des rochers les lieux où l’on te presche,
Un temple de l’estable, un autel de la creiche ;
Eux, du temple une estable aux asnes arrogants,
De la saincte maison la caverne aux brigands.
Les premiers des chrestiens prioient aux cimetieres :
Nous avons faict ouir aux tombeaux nos prieres,
Faiet sonner aux tombeaux le nom de Dieu le fort,
Et annoncé la vie aux logis de la mort.
Tu peux faire conter ta loüange à la pierre ;
Mais n’as-tu pas tousjours ton marchepied en terre ?
Ne veux-tu plus avoir d’autres temples sacrez
Qu’un blanchissant amas d’os de morts asserrez ?
Les morts te loüeront-ils ? Tes faicts grands et terribles
Sortiront-ils du creux de ces bouches horribles ?
N’aurons-nous entre nous que visages terreux,
Murmurant ta loüange aux secrets de nos creux ?
En ces lieux caverneux tes cheres assemblées,
Des ombres de la mort incessamment troublées,
Ne feront-elles plus resonner tes saincts lieux,
Et ton renom voler des terres dans les cieux ?
Quoy ! serons-nous muets, serons-nous sans oreilles,
Sans mouvoir, sans chanter, salis ouïr tes merveilles ?
As-tu esteint en nous ton sanctuaire ? Non,
De nos temples vivans sortira ton renom.
Tel est en cet estat le tableau de l’Eglise
Elle a les fers aux pieds, sur les gesnes assise,
A sa gorge là corde et le fer inhumain,
Un pseaume dans la bouche et un luth en la main.
Tu aimes de ses mains la parfaicte harmonie :
Nostre luth chantera le principe de vie ;
Nos doigts ne sont plus doigts que pour trouver tes sons,
Nos voix ne sont plus voix qu’à tes sainctes chansons.
Mets à couvert ces voix que les pluies enroüent ;
Deschaine donc ces doigts, que sur ton luth ils joüent ;
Tire nos yeux ternis des cachots ennuyeux,
Et nous monstre le ciel pour y tourner les yeux.
Soient tes yeux addoucis à guerir nos miseres,
Ton oreille propice ouverte à nos prieres,
Ton sein desboutonné à loger nos souspirs
Et ta main liberalle à nos justes desirs.
Que ceux qui ont fermé les yeux à nos miseres,
Que ceux qui n’ont point eu d’oreille à nos prieres,
De coeur pour secourir, mais bien pour tourmenter,
Point de mains pour donner, mais bien pour nous oster,
Trouvent tes yeux fermez à juger leurs miseres ;
Ton oreille soit sourde en oiant leurs prieres ;
Ton sein ferré soit clos aux pitiez, aux pardons ;
Ta main seiche sterile aux bien-faicts et aux dons.
Soient tes yeux clair-voyants à leurs pechez extremes,
Soit ton oreille ouverte à leurs cris de blasphemes,
Ton sein desboutonné pour s’enfler de courroux,
Et ta main diligente à redoubler tes coups.
Ils ont pour un spectacle et pour jeu le martyre ;
Le meschant rit plus haut que le bon n’y souspire ;
Nos cris mortels n’i font qu’incommoder leurs ris,
Les ris de qui l’esclat oste l’air à nos cris.
Ils crachent vers la lune, et les voutes celestes
N’ont-elles plus de foudre et de feux et de pestes ?
Ne partiront jamais du throsne où tu te sieds
Et la Mort et l’Enfer qui dorment à tes pieds ?
Leve ton bras de fer, haste tes pieds de laine ;
Venge ta patience en l’aigreur de ta peine :
Frappe du ciel Babel : les cornes de son front
Deffigurent la terre et luy ostent son rond. “
pattybijoux, Posté le samedi 04 octobre 2014 08:42
Tu vois, juste vengeur, les fleaux de ton Eglise
” Tu vois, juste vengeur, les fleaux de ton Eglise,
Qui, par eux mise en cendre et en masure mise,
A, contre tout espoir, son espérance en toy,
Pour son retranchement, le rempart de la foy.
Tes ennemis et nous sommes esgaux en vice,
Si, juge, tu te sieds en ton lict de justice ;
Tu fais pourtant un choix d’enfans ou d’ennemis
Et ce choix est celuy que ta grace y a mis.
Si tu leur fais des biens, ils s’enflent en blasphemes,
Si tu nous fais du mal, il nous vient de nous mesmes ;
Ils maudissent ton nom quand tu leur es plus doux ;
Quand tu nous meurtrirois, si te benirons-nous.
… Veux-tu long-temps laisser en cette terre ronde
Regner ton ennemy ? N’es-tu seigneur du monde,
Toy, Seigneur, qui abbats, qui blesses, qui gueris,
Qui donnes vie et mort, qui tüe et qui nourris ?
Les princes n’ont point d’yeux pour voir ces grand’ merveilles ;
Quant tu voudras tonner, n’auront-ils point d’oreilles ?
Leurs mains ne servent plus qu’à nous persecuter ;
Ils ont tout pour Satan, et rien pour te porter.
Sion ne reçoit d’eux que refus et rudesses,
Mais Babel les rançonne et pille leurs richesses ;
Tels sont les monts cornus, qui (avaricieux)
Monstrent l’or aux enfers et les neiges aux cieux.
Les temples du payen, du Turc, de l’idolatre,
Haussent au ciel l’orgueil du marbre et de l’albastre,
Et Dieu seul, au désert pauvrement hebergé,
A basti tout le monde et n’i est pas logé !
Les moineaux ont leurs nids, leurs nids les hyrondelles ;
On dresse quelque fuye aux simples colombelles ;
Tout est mis à l’abry par le soing des mortels,
Et Dieu, seul immortel, n’a logis ni autels ;
Tu as tout l’univers, où ta gloire on contemple,
Pour marchepied la terre et le ciel pour un temple,
Où te chassera l’homme, ô Dieu victorieux ?
Tu possedes le ciel et les cieux des hauts cieux ?
Nous faisons des rochers les lieux où l’on te presche,
Un temple de l’estable, un autel de la creiche ;
Eux, du temple une estable aux asnes arrogants,
De la saincte maison la caverne aux brigands.
Les premiers des chrestiens prioient aux cimetieres :
Nous avons faict ouir aux tombeaux nos prieres,
Faiet sonner aux tombeaux le nom de Dieu le fort,
Et annoncé la vie aux logis de la mort.
Tu peux faire conter ta loüange à la pierre ;
Mais n’as-tu pas tousjours ton marchepied en terre ?
Ne veux-tu plus avoir d’autres temples sacrez
Qu’un blanchissant amas d’os de morts asserrez ?
Les morts te loüeront-ils ? Tes faicts grands et terribles
Sortiront-ils du creux de ces bouches horribles ?
N’aurons-nous entre nous que visages terreux,
Murmurant ta loüange aux secrets de nos creux ?
En ces lieux caverneux tes cheres assemblées,
Des ombres de la mort incessamment troublées,
Ne feront-elles plus resonner tes saincts lieux,
Et ton renom voler des terres dans les cieux ?
Quoy ! serons-nous muets, serons-nous sans oreilles,
Sans mouvoir, sans chanter, salis ouïr tes merveilles ?
As-tu esteint en nous ton sanctuaire ? Non,
De nos temples vivans sortira ton renom.
Tel est en cet estat le tableau de l’Eglise
Elle a les fers aux pieds, sur les gesnes assise,
A sa gorge là corde et le fer inhumain,
Un pseaume dans la bouche et un luth en la main.
Tu aimes de ses mains la parfaicte harmonie :
Nostre luth chantera le principe de vie ;
Nos doigts ne sont plus doigts que pour trouver tes sons,
Nos voix ne sont plus voix qu’à tes sainctes chansons.
Mets à couvert ces voix que les pluies enroüent ;
Deschaine donc ces doigts, que sur ton luth ils joüent ;
Tire nos yeux ternis des cachots ennuyeux,
Et nous monstre le ciel pour y tourner les yeux.
Soient tes yeux addoucis à guerir nos miseres,
Ton oreille propice ouverte à nos prieres,
Ton sein desboutonné à loger nos souspirs
Et ta main liberalle à nos justes desirs.
Que ceux qui ont fermé les yeux à nos miseres,
Que ceux qui n’ont point eu d’oreille à nos prieres,
De coeur pour secourir, mais bien pour tourmenter,
Point de mains pour donner, mais bien pour nous oster,
Trouvent tes yeux fermez à juger leurs miseres ;
Ton oreille soit sourde en oiant leurs prieres ;
Ton sein ferré soit clos aux pitiez, aux pardons ;
Ta main seiche sterile aux bien-faicts et aux dons.
Soient tes yeux clair-voyants à leurs pechez extremes,
Soit ton oreille ouverte à leurs cris de blasphemes,
Ton sein desboutonné pour s’enfler de courroux,
Et ta main diligente à redoubler tes coups.
Ils ont pour un spectacle et pour jeu le martyre ;
Le meschant rit plus haut que le bon n’y souspire ;
Nos cris mortels n’i font qu’incommoder leurs ris,
Les ris de qui l’esclat oste l’air à nos cris.
Ils crachent vers la lune, et les voutes celestes
N’ont-elles plus de foudre et de feux et de pestes ?
Ne partiront jamais du throsne où tu te sieds
Et la Mort et l’Enfer qui dorment à tes pieds ?
Leve ton bras de fer, haste tes pieds de laine ;
Venge ta patience en l’aigreur de ta peine :
Frappe du ciel Babel : les cornes de son front
Deffigurent la terre et luy ostent son rond. “